A partir de quel âge est-on considéré comme senior ?
La perception de la seniorité au travail est parfois différente selon qu’on se place du côté des candidats, des entreprises ou des cabinets de recrutement. Pour croiser les regards sur cette question, l’Association A compétence Egale a réalisé une enquête avec le soutien de RegionsJob. Les résultats, présentés lors du forum emploi des seniors qui avait lieu mardi 8 mars à la Grande Halle de la Villette, montrent qu’être senior n’est pas seulement une question d’âge et que les candidats expérimentés ont intérêt à mettre en avant leur expertise pour mieux accéder à l’emploi. En résumé, il faut être fier d’être senior pour casser les clichés sur l’âge.
Dans l’esprit de beaucoup de candidats le fait d’entrer dans la catégorie des seniors est considéré comme un handicap pour (re)trouver un emploi. Il est vrai que cette catégorie de la population, avec les jeunes diplômés, est celle qui a le plus souffert de la hausse du chômage ces dernières années. Leur taux de chômage a ainsi augmenté de 8,4% entre décembre 2014 et décembre 2015. Mais à quel âge est-on officiellement un senior en entreprise ?
On est senior à partir de 50 ans
Sur ce point, les candidats, entreprises et cabinets de recrutements interrogés par A Compétence Egale sont tous d’accord : on est senior à partir de 50 ans. Mais il n’y a pas que l’âge qui rentre en ligne de compte. Ainsi, pour les candidats et recruteurs en entreprises un senior est aussi un professionnel qui a plus de 15 ans d’expérience. Soit si on considère qu’on débute sa carrière entre 20 et 25 ans, on serait alors senior dès 35 ou 40 ans, ce qui paraît un peu prématuré. De leur côté, les cabinets de recrutements placent la barre un peu plus haute en estimant qu’il faut au moins 20 ans d’expérience pour changer de catégorie au travail.
Positiver la séniorité plutôt que la stigmatiser
L’enquête de l’association montre également qu’il existe encore beaucoup trop de clichés autour des seniors. Ils seraient en effet beaucoup plus flexibles qu’on ne croit pour trouver un emploi : près de 80% accepteraient ainsi une mobilité géographique, 93% seraient prêt à changer de fonction et 79% envisageraient même de revoir leurs prétentions salariales à la baisse. Ce dernier point est d’ailleurs un autre cliché qui a la vie dure au sujet des seniors : « trop vieux, trop chers ». Selon les seniors eux-même le coût de leur embauche serait le principal frein qui rebute les entreprises à leur faire confiance. Pourtant, recruter un senior est un investissement rentable sur le long terme. Un argument que les personnes expérimentées ont intérêt à faire valoir en entretien…
Mais le principal atout que les seniors ont tendance à ne pas mettre suffisamment en avant alors qu’il est reconnu et recherché par les recruteurs, c’est l’expertise. Les entreprises ont besoin d’experts capables de transmettre un savoir-faire.
Source www.blog-emploi.com
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